DESCENTE DE L'ARC ANTILLAIS

St Martin, St Barth', Guadeloupe, Dominique, Martinique

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SAINT MARTIN

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12 Mars 2002

Marigot – Tintamarre

Distance : 5MN

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La plage de Tintamarre

Départ vers Tintamarre, petite île déserte au Nord de St. Martin. Sa proximité en fait la destination favorite des îliens qui s’y retrouvent en masse le week-end. Il est vrai que sa belle plage de sable blanc et ses eaux très claires ont de quoi attirer. Par contre le mouillage est affreusement rouleur et nous passons une horrible nuit. Aussi, bien que le cadre soit vraiment superbe, nous ne restons pas et mettons cap sur St Barthélemy dès le lendemain.

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SAINT BARTHÉLEMY

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13 mars 2002

Tintamarre – St Barthélemy (Gustavia)

Distance : 16MN

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La gîte de Madeo au prés serré

Les 16 petits milles sont grignotés en 4 heures de prés serré dans une mer cassante. La gîte est importante mais supportable.

Notre remontée au vent n’étant, comme d’habitude, pas terrible, nous atterrissons à 3MN dans le sud de Gustavia, capitale et port principal de l'île. Nous finissons donc au moteur.

Nous mouillons à l’entrée du port qui abrite de somptueux yachts et notamment le fameux voilier classe J, Endeavour.

L’eau est couleur carte postale : turquoise et limpide. C'est superbe.

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La baie en U de Gustavia abritant le port

Le passage obligé à la capitainerie pour la clearance nous soulage de 25Fs/j passé au mouillage.
- Cela nous donne droit à quoi ces 25F, s’il vous plaît monsieur le capitaine du port ?
- Eh bien vous pouvez amarrer votre dinghy au ponton et jeter vos poubelles dans les containeurs prévus à cet effet !
- Merci monsieur le capitaine du port.
 

" Est-ce cela que l’on appelle du racket ? Mais non mais non ! " C'est parce qu'on est juste dans le St Trop' des Caraïbes. Ici comme là-bas, l’air sent les dollars et les boutiques de grandes marques de luxe s’alignent comme les machines à sous dans un casino. Autres signes de la richesse de l'île, les prix ne sont pas affichés au supermarché, tout comme dans les vitrines des bijoutiers. Malgré cela, Gustavia est une jolie petite ville avec ses fameuses maisons au toit rouge qui s’égrènent à flanc de colline autour de la baie en forme de U.

 

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Une plage de St. Barth'

Les seuls avantages de cette ambiance de milliardaire, c’est que l'île est impeccable, les propriétés magnifiques et l’on s’y sent vraiment en sécurité. Les plages sont nombreuses, propres et surtout peu fréquentées car les riches touristes et la jet-set restent dans leur domaine au bord de leur piscine. Tant mieux pour nous !

Tout comme sa voisine St Mart' (!!), l'île est peu élevée et donc assez sèche. Les plantes vivaces sont plus courantes que les palmiers. Ce qui nous fait dire que l'argent ne peut pas tout acheter !

Nous restons 5 jours dans cette île de milliardaires et autres stars du show-biz. Mickaël Jackson y serait en vacance en même temps que nous (On s'en fout, poil au cou !!).

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GUADELOUPE

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Lundi 18 Mars 2002

St Barthélemy – Guadeloupe (Pointe-à-Pitre)

Distance : 120MN

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La Guadeloupe est composée de 2 îles dont l'ensemble ressemble à un papillon. "L'aile" Est est Grande-Terre alors que "l'aile" Ouest est Basse-Terre, improprement désignée puisque le relief est très élevé. C'est sur cette partie de l'île que se trouve le volcan de la Soufrière (1467m). Ses flancs sont recouverts d'une luxuriante végétation tropicale contrastant avec l'aridité de Grande-Terre.

Pointe-à-Pitre, notre destination, se trouve à la jonction Sud des 2 îles. Arrivant du Nord, nous comptons rejoindre la capitale en empruntant la rivière salée, étroit bras de mer orienté Nord-sud séparant les 2 îles. Ce super-raccourci nous évite de parcourir 50 MN supplémentaires pour contourner Basse-Terre.

Pour une fois, Éole nous accorde un gentil alizé d’ENE qui nous permet de faire cap direct sur la Guadeloupe sous une allure de prés serré. Bien que l’on commence à avoir l’habitude des inconfortables conditions liées à cette allure, on n'apprécie toujours pas la gîte et l'étrave qui tape dans les vagues. "Surtout moi à 4 mois et demi de grossesse ! ". Je me cale le plus confortablement dans le cockpit avec des coussins et attends que cela passe pendant que Ronan s’occupe de toutes les manœuvres, sous mon œil vigilant, tout de même !

Dans notre travers tribord, on distingue, tour à tour, les silhouettes des îles de Saba, St. Eustache, St. Kitts et Nevis. Bien qu'au prés serré, la navigation est superbe, dans cette eau lapis-lazulli, sous ce soleil généreux.

Rien n'étant éternel, sur le coup de 18 heures, le temps change. De gros nuages s’amoncellent sur l’horizon, signes de prochains grains.   " Pourvu que cela ne dure pas toute la nuit sinon cela va être l’enfer ". Je rappelle en effet que lorsqu’un grain s’annonce, il est précédé de violentes rafales de vent, nous obligeant à anticiper en rentrant de la toile. Ensuite, pendant le grain, le vent tombe complètement et on est alors copieusement " shakérisé " par les vagues. Ce n’est qu’une fois que le grain est bien éloigné que l'alizé revient doucement. Bref, toutes ces manœuvres nécessitent une grande vigilance dont on se passerait volontiers en pleine nuit.

Ce soir, le défilé de pluie va durer 3 heures avec, en apothéose, à 20 heures, un déluge de trombes d'une heure. " Au moins ça rince le pont !! ". Après avoir affalé toutes les voiles, nous nous réfugions à l'intérieur pour essayer de sécher et surtout de dîner. Vu que l'on est bien secoué on fait au plus vite - pasta ! - avant le début des quarts, indispensables car la côte au vent de Montserrat n'est pas loin. Nous aurons d'ailleurs la chance de voir chacun une des nombreuses explosions du volcan encore en pleine activité. La projection de pierres incandescentes et les coulées de lave rougeoyante sont un spectacle extraordinaire depuis le cockpit de son voilier qui taille sa route.

Au petit matin, les hauts sommets de Basse-Terre apparaissent enfin. L'alizé est franc, 20 noeuds, aussi Ronan a laissé le maximum de voilure pour remonter au mieux (GV à 1 ris et tout le génois). Avec des coups de gîte à 40°, je donnerais cher pour être déjà arrivé. Il reste cependant encore 30 milles avant l’arrivée et ce n'est qu'en milieu d'après-midi que l’entrée Nord de la rivière salée est enfin en vue. Nous louvoyons entre les engins de pêche et les hauts-fonds qui heureusement sont balisés. L’eau troque sa belle couleur indigo contre un vert assez beurk. Cela n’empêche pas Ronan de s’y baigner rapidement pour se débarrasser de la fatigue des 30 dernières heures. Pour ma part je me contente d’une douche sur la plate-forme arrière.

Mais nous ne sommes pas encore à Pointe-à-Pitre. Il nous reste encore à parcourir les 2MN de la rivière salée mais surtout à franchir les 2 ponts l’enjambant et qui ne se soulèvent qu’à 4h30 et 5h du matin. Courte nuit et réveil bien avant l’aurore en perspective.

La descente de nuit de la rivière se fait facilement car le balisage est excellent. Je suis à l'avant de Madeo, le guide nautique dans une main et un spot dans l’autre. Je guide Ronan dans les méandres de la mangrove, lui annonçant le chemin à suivre.

- Balise verte à gauche à 30m, tu la vois ?
- Où ? OU ??? J'la vois pas !
- Virage à droite dans 50m
- Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?

A 6 heures, nous jetons l’ancre à l’entrée de la marina du Bas du Fort, à quelques encablures du centre de Pointe-à-Pitre. Direction la couchette pour une sieste matinale avant de descendre à terre.

Notre séjour commence par la prise de rendez-vous pour la visite mensuelle de suivi de grossesse. Après plusieurs coups de téléphone à des gynécos qui me proposent des rendez-vous le mois prochain, je finis par tomber sur une secrétaire qui me dit que la seule solution pour être examinée rapidement est de venir en consultation libre. Pour cela il faut venir retirer un numéro de passage. " Comme à la secu ".

- A quelle heure est-ce que je peux passer prendre un ticket ?
- A pa’tir de 6 heu’es
- Pardon ?
- A pa’tir de 6 heu’es
- Du matin ?
- Woui woui
- Et les consultations commencent à quelle heure ?
- 8 heu’e t’ente
- ...

Le lendemain nous voilà donc levés, une fois de plus, aux aurores pour aller prendre ce "foutu" ticket. A 6h05, j’ai le numéro 7. C’est à dire que je passerai vers 10h30. La matinée va être longue d’autant plus que la salle d’attente est des plus glauque. Ronan d’ailleurs n’y restera pas, ne se sentant pas à sa place en tant que seul petit blanc au milieu d’une dizaine de mamas.

L'examen et les analyses ne révèlent rien d'anormal. Notre petit passager clandestin qui a 4 mois 1/2 se porte bien.

Nous consacrons le reste de notre escale à continuer l'entretien de Madeo et à poser des annonces pour sa vente. Au bout de 10 jours, très déçus de n'avoir reçu aucun appel - " Mais non on n'est pas inquiet ! " - on re-hisse les voiles et continuons notre descente de l'arc antillais. Direction Marie-Galante avant la Martinique.

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MARIE GALANTE

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Vendredi 29 Mars 2002

Guadeloupe (Pointe-à-Pitre) – Marie Galante (anse Canot)

Distance : 21MN

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" Facétieux Alizé ". Aujourd’hui il soufflotte à 5 noeuds du sud, soit quasiment notre cap, alors que nous escomptions une gentillette nav' au travers. Nous faisons donc 4 heures de moteur qui sont récompensées par une arrivée face à une superbe plage, anse Canot, digne de figurer sur une carte postale (si on enlève les touristes !) : eau turquoise, sable blanc et même quelques cocotiers. mouil-1.jpg (11856 octets)

La plage d'anse Canot

palmier.jpg (14615 octets) Marie Galante se partage entre la culture de la canne à sucre et celle de la banane. Tous les champs sont installés sur le plateau occupant le centre de l'île. Nous nous régalons une après-midi entière à parcourir avec un scoot' de loc' les petits chemins de terre traversant les plantations.
 

Parfois, au détour d'une sente, nous découvrons les ruines d'un moulin à vent. Ils servaient à broyer la canne pour en récolter le jus qui est ensuite distillé pour obtenir du rhum.

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Le moulin restauré à Marie Galante

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La distillerie du Père Labat

" Ah, le rhum ! "

Les distilleries sont nombreuses et variées. Nous visitons celle qui est probablement la plus "antique" : celle du Père Labat. Dans la grange abritant les machines, il n'y a aucune règle élémentaire de sécurité : on circule au milieu des machines qui n'ont pas le moindre garde-fou, les ouvriers enfournent à main-nue la canne dans la broyeuse, ils n'ont ni masque contre la poussière, ni bouchon d'oreille contre le bruit.

Pour la première fois, je regrette mon état de femme de enceinte car je ne peux pas participer aux dégustations de rhum : l'ambré, le vieilli, celui parfumé au gingembre ou encore le traditionnel me sont interdits.
Lundi 1er Avril 2002

Anse Canot - St Louis

Distance : 2MN

St Louis est un joli petit village de pêcheur, d'un ennui mortel ! - à part le matin où il y quelques personnes dans les rues faisant leurs courses - le reste de la journée et même le soir, le village est désert, les rares bars et restaurants sont vides.

Bref, à part y faire des courses ou y louer un scooter, il n'y a pas grand intérêt à s'y arrêter.

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La plage de St Louis

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La plage de St Louis

Mardi 2 Avril 2002

St Louis - Grand-Bourg

Distance : 5MN

Grand-Bourg comme son nom l'indique est l'agglomération la plus grande de Marie Galante. On mouille dans le minuscule port, quand il y a de la place et si l'on a peu de tirant d'eau !

Cette escale pas vraiment mémorable restera pourtant marquée par une incroyable rencontre.

Alors que Ronan et moi étions sur la digue du port en train de regarder un vacancier manœuvrer son voilier de location dans le port (En remontant son ancre d'une manière peu orthodoxe, il embarque celle de son voisin, lequel dérape et s'arrête à deux mètres de la jetée...), un couple se joint à nous pour commenter la manœuvre. De fil en aiguille, nous en venons à parler de nous, de bébé - la fille étant aussi enceinte - et de voilier. Je lui montre notre bateau et elle me demande :

- Mais il était pas jaune avant ce bateau ?
- Si, si
- Et il appartenait pas à un couple avec 2 enfants ?
- Si. Philippe et Lio. C'est à eux qu'on a acheté Madeo. Vous les connaissez ?
- Mais oui. On les a rencontré au Venezuela au début de leur voyage puis après, en France, à la fin de leur tour du monde.
- Incroyable !! On vient de les quitter. Ils sont à St Martin. Vous les verrez là bas.
 
Une preuve de plus que les milieu des voyageurs est petit !!

Au final, Marie-Galante est une petite île pleine de charmes, qui semble vivre encore comme au siècle dernier. Certes très peu animée, elle vaut le détour pour les amoureux de calme, pour le contact avec des habitants cools et amicaux.

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DOMINIQUE

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Samedi 6 Avril 2002

Marie Galante (Grand-Bourg) – Dominique (Toucari Bay)

Distance : 20MN

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Toutes voiles dehors, nous naviguons au bon-plein, entre 5 et 6nds. Les hauts sommets de la Dominique sont découverts et le soleil brille. Que demander de plus ?

L'île est recouverte d'une épaisse végétation tropicale nous rappelant des paysages de Tobago.

On s'amuse à dire que la Dominique est vraisemblablement la seule île des Antilles que reconnaîtrait encore Christophe Colomb. Et c'est vrai ! Les tour-operators n'ont pas encore inclus l'île dans leur circuit. Le manque de structures hôtellières et l'absence d'un aéroport international y sont sans doute pour quelque chose. Il y a juste de temps en temps un paquebot de croisière qui vient débarquer pour quelques heures des vacanciers.

 

Nous mouillons au pied du village de Toukari à 3MN de Portsmouth. C'est absolument superbe. Nous sommes les seuls face à une petite plage de galets entourée de cocotiers que font flamboyer les derniers rayons du soleil couchant. Nous restons 2 jours dans ce magnifique décor. Mais les fonds n'étant pas très poissonneux, le vent s'étant levé et le mouillage très peu abrité, nous sommes trop secoués pour rester. Aussi nous poursuivons vers Portsmouth pour nous ravitailler et retrouver un peu de calme.

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Femme enceinte en bateau

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Madeo sous le soleil couchant

Lundi 8 Avril 2002

Toucari Bay - Portsmouth (Dominique)

Distance : 3MN

Le mouillage de Portsmouth, dans Prince Ruppert Bay, est excellent, preuve en est les nombreux bateaux de voyage ou de location.

Le comité d'accueil est "bruyant". Une véritable armada de barques nous entoure. C'est à qui criera le plus fort pour se faire entendre et proposer ses services que nous déclinons avec amabilité.

La ville de Portsmouth ou plutôt le village nous fait penser une fois de plus à Tobago. Une poignée commerces aux comptoirs peu fournis s'intercale entre de petites maisons à un étage et en bois le long de la rue principale.

Chose incroyable, à la sortie du village se trouve une université de médecine américaine ??!! Les étudiants y vivent totalement reclus tant le niveau de vie est différent entre les 2 pays.

Nous espérons pouvoir louer une voiture pour aller visiter l'intérieur de l'île avec sa jungle recouvrant les pentes. Malheureusement les prix de location prohibitifs et l'absence de réseau de bus réduisent nos espoirs à zéro. Quelle frustration !

Plus rien ne nous retient ici alors on continue notre descente. La Martinique n'est plus qu'à 70MN environ. Nous pourrions y aller d'une seule traite mais je n'ai pas envie de me "taper" 14 heures de nav'. On fera donc escale à Roseau, capitale de la Dominique.

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Maisonnette à Portsmouth

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Maisonnette à Portsmouth

 

Mardi 9 Avril 2002

Portsmouth - Roseau (Dominique)

Distance : 20MN

Nous arrivons en milieu d'après-midi. Les places sont rares au mouillage. Soit il faut prendre une bouée payante, soit mouiller par 15m de fond, soit mouiller par 10m dans une zone très rouleuse. Bref l'endroit ne nous plait pas aussi nous décidons de pousser encore 5MN au sud vers le village de la soufrière.

Malgré les explications du guide Patuelli, nous ne trouvons pas la zone de mouillage. Elle doit se réduire à un mouchoir de poche : quelques cm² de sable sur un fond de roches par plus de 15m de profondeur. Après plusieurs tentatives, nous abandonnons la place et retournons sur Roseau car il est trop tard pour poursuivre sur la Martinique.

Cet aller-retour nous aura au moins permis de découvrir l'adorable village de la Soufrière et sa charmante église.

De retour à Roseau, la même galère recommence : trouver une zone de sable, pas trop profonde et abritée de la houle, pour y jeter l'ancre. Après 2 essais infructueux, nous devons nous résoudre à mouiller au milieu des barques de pêcheurs et face à leurs cabanes. Question tranquillité et intimité on repassera !  Dans ces conditions, pas question de s'éterniser. Du coup on ne descend pas à terre.

Bref, tout ce qu'on peut dire de Roseau c'est que c'est la capitale de la Dominique.

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Roseau

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La petite église de la soufrière

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MARTINIQUE

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Mercredi 10 Avril 2002

Dominique (Roseau) – Martinique (Fort de France)

Distance : 50MN

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" Sacré canal de la Dominique ! Tu nous en as fait voir ! On savait que cela serait musclé et on n’a pas été déçu ! "

En effet, le chenal entre la Dominique et la Martinique est réputé pour être venteux et agité. La houle qui a traversé tout l’Atlantique s’engouffre entre les 2 îles distantes d’environ 25MN. On comprend bien alors que la mer s’y trouve grossie ainsi que le vent accéléré puisque chaque île culmine à plus de 1000m (1397m pour la Montagne Pelée et 1445m pour Morne Diablotin en Dominique).

Le départ de Dominique se fait au moteur car nous sommes encore abrités du vent par les hauteurs de l'île. Puis soudainement le vent grimpe à 30nds. On passe en quelques mètres d'un plan d'eau pépère à une mer agressive, rendue furieuse par un Eole comprimé par les îles. Nous comprenons mieux pourquoi nombre de voiliers de loc' lancent des SOS dans ce chenal... Pour nous, l'expérience du voyage nous a bien préparé à ce genre de rodeo (Canaries, Cap Vert, même combat...). Donc, on prend 2 ris dans la GV et ne déroulons que les 2/3 du génois. L’alizé étant de NE, nous sommes au travers, une chance.

Reste à profiter du spectacle. Cette allure de travers est assez confortable bien que l’on se fasse souvent arroser par des vagues estimées à trois mètres de hauteur. Me concernant, la traversée se passe bien, toujours calée dans le cockpit sur des coussins.

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La montagne Pellée, la tête dans les nuages

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Saint Pierre

A 15h, nous arrivons à St Pierre au pied de la Montagne Pelée (1397m). Il y a tout juste 100 ans, la ville fut entièrement détruite par l’explosion du volcan. La trentaine de bateaux qui mouillaient là ont tous coulé et gisent par 30m de fond et plus pour la plus grande joie des plongeurs.
Malgré la fatigue de cette navigation sportive, nous ne restons pas au mouillage car il roule de trop. Nous poursuivons donc sur Fort-de-France que nous atteignons 2h plus tard. Nous mouillons dans le port, en plein centre ville. L'eau est suffisement claire pour s'y laver, on n'entend quasiment pas les voitures et les commerces sont très proches. C'est pas si mal !
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La suite : De Martinique à St Martin