LE FLEUVE GAMBIE |
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Les fêtes de fin d'année 2000 étant passées, les amis venus nous rendre
visite étant repartis et notre autorisation de séjour expirant, nous décidons qu'il est
à nouveau temps de larguer les amarres vers d'autres contrées. Notre choix se porte
finalement sur le fleuve Gambie à une centaine de milles au sud de Dakar. La Gambie, plus petit pays d'Afrique (à peine un million d'habitants) et ancienne colonie anglaise, est une étroite bande de terre ne dépassant pas 50km dans sa plus grande largeur de part et d'autre du fleuve Gambie , orientée Est-Ouest sur 500km, et enclavée au sein du Sénégal. Le fleuve Gambie traverse la Guinée et le Sénégal avant de serpenter sur près de 650km en Gambie. Arrivés le 10 Janvier 2001 au port de Banjul, la capitale, nous y faisons rapidement notre "clearance" (déclaration de notre entrée aux autorités) avant de nous diriger vers Oyster Creek, lieu de mouillage des voiliers. Banjul est à l'image du pays, minuscule, comptant 45 000 habitants. Il est frappant de constater les différences historico-culuturelles entre Banjul et Dakar alors que les ethnies sont les mêmes, les gens sont les mêmes. Seulement, à Banjul, on y parle anglais, les vieux camions ont le look rétro des véhicules anglo-saxons de l'après-guerre, les rues et lieux sont baptisées du nom d'illustres personnages outre-manche (Queen Elizabeth street, Albert market...) et les gamins jouent au cricket dans le "square". De part sa modestie, Banjul est nettement moins polluée et agressive que Dakar. On y flâne à pieds avec plaisir, tout dépaysé d'évoluer dans cette atmosphère anglophone que l'ancienne colonie de sa majesté a artificiellement implanté.
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CARTE DE LA GAMBIE
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OYSTER CREEK Autant l'embouchure du fleuve est large (près de 10km) autant le bolon que nous empruntons pour rejoindre Oyster Creek depuis Banjul est minuscule : certains passages n'excèdent pas 10m de large pour 1m de profondeur à la basse mer. Autant dire qu'il est impossible de faire demi-tour en cas de pépin ! Ayant encore en mémoire le traumatisme de notre échouage dans le Saloum, nous avançons au ralenti dans ce bolon très sinueux et peu profond. Tel un copilote du Paris-Dakar devant parcourir un slalom à Val d'Isère, je guide Ronan, un il sur le sondeur et l'autre sur la carte. Madeo se faufile entre les bancs de sable et rase les palétuviers. Au classement du rallye Banjul-Oyster Creek, nous terminons bon dernier avec un temps de parcours de 2h là où la majorité des concurrents mettent 30mn. Cependant nous avions le handicap d'être passés à marée basse. Au retour, nous passons à la haute et affichons un chrono de 35mm. Pas si mal non ? |
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![]() MADEO rasant les palétuviers |
![]() C'est pas bien large !!! |
Le
mouillage d'Oyster Creek est surtout occupé par des navigateurs anglais qui y trouvent un
équivalent du CVD mais en nettement moins bien : pas de douche, pas de ponton, pas de
passeur. La découverte du fleuve nous tarde tellement que nous n'y restons que 3 jours,
le temps de visiter Banjul et surtout de faire un avitaillement complet - vivres, gasoil,
eau - avant la remontée du fleuve.
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![]() Oyster Creek |
Jusqu'à
présent le dessal' nous a épargné les corvées d'eau. Malheureusement, dans les
fleuves, on ne peut pas l'utiliser car l'eau est trop limoneuse. DAMNED ! A nous les "joies" du remplissage des bidons de 25 litres, du transport desdits bidons dans l'annexe, du transbordement depuis l'annexe à bord de Madeo et enfin du remplissage des réservoirs. |
![]() Remplissage des réservoirs d'eau |
Bref, à force de nombreux aller-retours entre le bateau et la terre, nous, ou
plutôt Ronan et un grand gaillard, font le plein de 150l d'eau (6 bidons), 200l de fuel
(8 bidons) et de quelques kilos de produits frais. Pour le gasoil, ils doivent emprunter
un tout ch'ti bolon, débarquer dans la vase et se rendre à la station service du coin,
puis retour, lestés chacun de 50 litres de carburant... AIE AIE AIE les maux de dos et de
bras !! Cette petite contrainte, tout à fait exceptionnelle, nous fait d'autant plus apprécier notre dessal', appareillage semi-magique et coûteux mais ô combien utile pour éviter ces arias de bidons. Tout au moins celle de l'eau car pour l'essence il faut encore aller à la pompe. La vie de bateau n'est pas si reposante ! |
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Le 14 Janvier nous quittons Oyster Creek, rejoignons l'embouchure du fleuve et
attaquons sa remontée. Bien qu'impressionnés par la largeur du fleuve, nous avons hâte
de nous retrouver sur un cours de taille plus humaine où nous pourrions voir les deux
rives. C'est à partir de Farafenny, soit à 60MN de Banjul, que le fleuve se rétrécit enfin. Farafenny est la plaque tournante du trafic transgambien puisque c'est un des rares points du fleuve où la traversée est possible. Ici, heureusement, pas de pont qui nous aurait certainement obligé à démâter mais un bac où prennent place les véhicules après d'interminables queues dignes de rivaliser avec celles de nos péages un jour de grand départ. Embarquer, traverser, désembarquer, c'est rigolo à regarder un peu mais la nature et les bêtes sauvages nous attendent plus loin aussi poursuivons-nous notre route vers Elephant island où on devrait voir, non pas des éléphants comme le nom de l'île le laisse à penser, mais des singes. Mouillant à l'entrée d'un petit bolon, nous nous enfonçons au cur de l'île, en annexe, sous des palétuviers gigantesques (près de 20m). La marée basse découvrent leurs racines longilignes plongeant de la rive vers une eau boueuse. Ce décor tout en arabesques est quelque peu effrayant et oppressant. Imaginez d'abord un mur de vase de 1m de haut bordant le bolon et grouillant de crabes, d'araignées, de vers. BRRR, on en a déjà froid dans le dos ! Ensuite, représentez-vous un embrouillaminis de branches propice à camoufler des crocodiles, des iguanes et autres reptiles. Puis baissez la lumière du soir. Enfin augmentez le son des cris des oiseaux et des branches qui craquent. Vous pouvez aussi ajouter des animaux plongeant devant votre annexe et vous obtenez le décor 100% naturel du 4ème volet d'Indiana Jones : "les aventuriers du bolon perdu". Cette ambiance à priori austère est vite oubliée à la vue des oiseaux multicolores et d'une jolie petite mangouste toute surprise de voir des humains. Par contre, nous avons beau scruter les branches, nous n'apercevons pas l'ombre de la queue d'un singe. Cela sera pour plus tard. INCH ALLAH... |
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LA FAUNE Allah répondra à notre attente à Baboon Island. Avec un nom pareil, il ne pouvait pas ne pas y avoir de singes ! Auparavant, nous avons croisé en eaux saumâtres des bancs de grands dauphins assez craintifs, puis en eau douce des hippopotames dont seule la tête émergeait de la surface. L'île des babouins dont la superficie avoisine les 600 hectares fait partie d'un parc naturel protégé où bien sûr il est interdit de s'arrêter et encore plus de poser le pied. Mais que faire lorsqu'en longeant la berge on aperçoit des babouins perchés dans des cocotiers ? Facile, on jette l'ancre. On ne va quand même pas continuer notre route comme si de rien n'était alors qu'on a la chance extraordinaire d'approcher des singes vivant dans la liberté la plus complète ! Aussi, mouillés à une vingtaine de mètres d'eux, nous nous asseyons sur le roof et les observons à la jumelle. Les gros mâles essayent tout d'abord de nous impressionner à grands renforts de cris et de branches violemment secouées pendant que les femelles nous regardent en tenant leurs petits sur leur ventre. Voyant que nous ne bougeons pas, ils finissent par retourner à leurs noix de coco. La jumelle est pratique mais on est quand même un peu loin. Nous tentons donc une approche silencieuse en annexe. Mais comme on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, notre arrivée, aussi discrète soit-elle, a pour effet le replis de la troupe à l'intérieur de l'île. Le vacarme de leur départ fait sortir du sous-bois un phacochère, le sanglier africain, qui reste figé de stupeur en nous voyant, dardant dans notre direction ses impressionantes défenses recourbées. Pensant au 1er Prix du National Geographic, je mitraille ce moment exceptionnel ! Encore tout étourdis de ces rencontres uniques, nous retournons au bateau mais hésitons à poursuivre notre route des fois que les babouins reviennent. Finalement notre instinct nous dit de continuer et plus loin la chance nous sourit une seconde fois puisque nous voyons cette fois un groupe d'une sorte de ouistiti qui nous offrira un festival de voltige. Et encore plus loin, nous tombons sur le gardien du parc chargé avant tout d'empêcher le braconnage et là c'est THE rencontre, non pas avec lui mais avec les chimpanzés qu'il nous emmenera voir en échange d'un petit bakchich. Nous restons une heure à nous observer mutuellement, eux ayant des attitudes humaines ne faisant aucun doute sur notre parenté. Après tant de séquences "émotions", nous mouillons à l'extrêmité de Baboon Island à la nuit tombante, parmi les cris gutturaux des hippos, les chants mélodieux des oiseaux et le vacarme des singes. Dans de telles conditions de rêve, nous n'oublions notre cher Madeo, notre beau voilier qui est bel et bien l'outil idéal pour découvrir cette région isolée . |
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![]() Jeu : Cherchez l'iguane ! |
![]() Chimpanzés |
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LA FLORE Dans les bolons, la lumière filtre très peu à travers le dense feuillage des palétuviers. Les ombres et les tons sombres rendent l'atmosphère austère. Par contre, pour peu que la lumière transperse le couvert, les racines éclatent sous ce coup de projecteur et la flore tropicale luxuriante, envahissant les rares terres émergées, devient presque fluorescente. |
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Coup de projecteur sur les palétuviers | |
![]() Ballade en annexe |
![]() Végétation tropicale sous les palétuviers |
Au fur et à mesure de notre remontée du fleuve, l'eau devient douce, la mangrove s'amenuise puis disparaît pour laisser la place à une végétation plus diversifiée : savane, jungle, étendues de joncs (utilisés pour le toit des cases). Sur les rives s'entremêlent les cocotiers, les baobabs, le rotang (les tiges servent à la fabrication d'objets en rotin). |
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![]() La jungle |
![]() Le rotang |
Les couchers de soleil, quant à eux, demeurent toujours des instants privilégiés.
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![]() Elephant Island |
![]() Kudang |
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Dans les espaces laborieusement défrichés par les hommes, on cultive le riz et l'arachide dont la graine est la cacahuète. | |
LA CACAHUÈTE Curieux de savoir comment on traite la cacahuète, nous nous arrêtons près d'une usine et demandons au contremaître fort sympathique quelques explications. Les cacahuètes, quelles soient encore ou non dans leur écorce, sont acheminées via des péniches vers Banjul. Là, soient elles sont pressées sur place pour donner de l'huile d'arachide, soient elles sont exportées vers les USA chez Monsieur Ben&Nutz qui les grille, les sale et les emballe dans de jolies boites qui seront ouvertes chez nous à l'heure du Ricard. Ici, apéro ou pas, ils en mangent toute la journée, complément hautement nutritif à défaut d'être diététique...
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![]() Péniche pleine de cacahuètes |
![]() La cacahuète |
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LES RIZIÈRES L'autre grand secteur d'agriculture de la Gambie est la culture du riz. Les gambiens ont effectué un travail de titan en creusant des rizières, excavant de vastes étendues qui se situent en-dessous du niveau du fleuve. Des vannes permettent la régulation de l'apport en eau par un système de canaux d'irrigation. Ces chantiers laissent pantois dans une Afrique souvent poussive et l'on apprend en fait que ce sont des chinois qui ont été les maîtres d'uvre de cette riziculture industrielle. |
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![]() Un champ de riz |
![]() Vanne et canaux d'irrigation |
![]() Feu dans un champ |
Une fois la récolte du riz terminée, en décembre, les terres sont brûlées. L'horizon n'offre plus qu'un rideau de fumée gris. |
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LES VILLAGES En général, nous alternons un mouillage sauvage avec un mouillage proche d'un village afin d'y faire quelques emplettes. La quiétude des premiers contraste furieusement avec l'agitation des seconds. Dans des villages comme Kudang ou Kuntaur, sitôt l'ancre au fond, une noria de pirogues encercle Madeo et les appels des gamins résonnent dans l'air, de plus en plus fort si, partis pour une sieste digestive, nous restons sourds à leurs appels : "Toubab, toubaaab, toouubaaab !!!!!", " how are you ? what's your name ? where do you come from ? give me a pen ?..." A peine posons-nous le pied à terre que les mêmes gamins épaulés par leurs frères et surs se pressent autour de nous, nous prennent les mains et nous escortent dans le village. Tout cela au milieu d'un nuage de poussière et dans un charabia et une joyeuse cacophonie d'anglais et de wolof. Bien qu'envahissants, ils sont tous sympathiques. Comme sur le Saloum, les produits frais sont des denrées rares. On ne peut même pas compter sur le poisson d'eau douce car il est d'une fadeur rebutante. On est donc obligé de se rabattre soit sur nos réserves que l'on entame sérieusement, mais sans scrupule (magrets, confits, couscous...) soit sur le poulet. Le problème est qu'on n'en trouve pas dans les petites épiceries. Il faut alors l'acheter vivant chez un particulier. Une fois le poulet choisi, c'est une course folle qui démarre autour des cases pour attraper notre dîner. Les gamins sont très habiles à ce petit jeu et nous tendent toujours fièrement l'animal . "Bon, maintenant, qu'est ce qu'on en fait ?" nous demandons-nous car il reste encore à l'occire, le plumer et le vider. "Pas la peine de me regarder, je n'y toucherai pas" dis-je. Ronan se dévoue donc et emmène l'animal à l'avant du bateau. La suite, je ne la connais pas car je reste planquée à l'intérieur avec la musique à fond pour ne rien entendre et ne pas le voir lui faire la peau. Tout ce que je sais, c'est qu'en rentrant il a dit "plus jamais ça, c'était horrible". Les prochaines fois, nous déléguons donc ces opérations "délicates". Mais rassurez-vous, ce sale moment ne nous a pas empêché de déguster la volaille.
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![]() Jeu : Chercher la toubab ! |
![]() Une ribambelle de gosses à Kudang |
Notre
arrêt au village de Kuntaur nous marque particulièrement car nous y arrivons le jour du
marché hebdomadaire. Nous nous y rendons par le biais du taxi local, à savoir une
charrette tirée par un cheval qui, il faut le dire hélas, relève plus du canasson
maltraité que du pur-sang choyé.
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![]() Carriole au marché de Kuntaur |
![]() Le marché de Kuntaur |
Les
femmes sont parées de leurs plus beaux boubous et c'est au milieu d'une débauche en
technicolor que nous faisons nos achats. Nous en prenons plein les mirettes. |
De manière commune à tous les marchés, les
marchands sont rassemblés par spécialité : tissus, pièces mécaniques, vêtements,
objets en fer, fruits&légumes, boites de conserves rouillées. Car en Afrique comme
en chimie "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Ensuite, au sein de chaque spécialité, les produits sont rassemblés par tailles, par couleurs, par produit. On amoncelle les vêtements, on empile les bassines, on fait des tas des légumes formant des tâches vives sur le sol poussièreux.
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![]() Les petits tas de légumes |
![]() Marchand d'objets en fer |
![]() Marchands de vêtements |
Kuntaur
est aussi une étape "culturelle" puisque non loin du centre du village se
trouvent les Cercles de Mégalithes de Wassu. Il s'agit de pierres imposantes, érigées vers le ciel et disposées en cercle. Pourquoi ? Temple solaire ou tombes, le mystère persiste encore. |
![]() Cercle de Mégalithes à Wassu
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Ces formations, datant de plus de mille ans, rappellent singulièrement celles de Bretagne. Il a été recensé environ 40 sites le long de la Gambie. Chaque site compte en général 10 à 20 cercles. La pierre, la latérite, offre un aspect granuleux et rougeâtre comme du minerai de fer attaqué par la rouille. La roche est d'ailleurs très friable et, sans protection contre les intempéries, ces pierres vont disparaître petit à petit, mangées par l'érosion. |
Le
long du fleuve s'élève des collines rouges. Son escalade permet une vision panoramique sur le fleuve et la végétation environnante. |
![]() Red Hill, colline de latérite |
![]() Vue panoramique |
![]() Petites filles gambiennes |
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LA NAVIGATION Toute la remontée du fleuve s'effectue au moteur, 35 heures au total étalées sur deux semaines, car le vent d'Est nous arrive dans le nez. Par contre, sur le retour qui dure une semaine, nous alternons voile et moteur (18 heures). La plupart du temps, nous avons les voiles en ciseaux avec le génois tangonné (c'est à dire la grand-voile d'un côté et le génois de l'autre avec le vent soufflant exactement de l'arrière) . Nous voguons en moyenne à 5 nuds avec, une fois, une pointe à 8 nuds au plus fort du courant. Le retour à Dakar se fera sous une allure de prés. |
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![]() MADEO au prés |
![]() MADEO les voiles en ciseaux
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Sur les 650km du cours, nous remontons 290km (160MN). A raison de 20km (10MN)
en moyenne parcourus par jour, nous mettons 15 jours pour atteindre Georgetown. Notre
carte marine s'arrêtant là, Madeo fait un 180° et nous entamons notre voyage retour en
sens inverse, vers Banjul. Le retour est plus rapide, une semaine. Au total nous restons 22 jours en Gambie sur les 28 autorisés par notre visa. |
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Après le Saloum, la Gambie est le deuxième fleuve d'Afrique que nous
parcourons. Leurs différences nous les ont fait apprécier autant l'un que l'autre et si
l'on devait les comparer, nous dirions que :
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De Dakar à Dakar, Le parcours de MADEO en GAMBIE | ||
03-09/01/01 | Dakar - Saly - arrêt de 4 jours dans le Saloum - Banjul | 100 MN |
10/01/01 | Banjul / Oyster Creek | 3 |
11-12 | Oyster Creek | |
13/01/01 | Oyster Creek / Banjul | 3 |
REMONTÉE DE LA GAMBIE | ||
Date | Escales |
Distance en milles |
14/01/01 | Banjul - Kemoto point hotel | 30 |
15 | Tendaba | 26 |
16 | Farafenni | 13 |
17 | Wule Creek | 6 |
18 | Elephant island | 12 |
19 | Balangar | 16 |
20 | Kudang | 20 |
21 | Red Hill | 10 |
22 | Kuntaur / Wassu | 3 |
23 | Baboon island | 5 |
24 | Minang island | 5 |
25/01/01 | Georgetown | 12 |
TOTAL milles aller | 158 | |
DESCENTE DE LA GAMBIE | ||
Date | Escales |
Distance en milles |
25/01/01 | Bird Camp | 2 |
26 | Baboon island | 14 |
27 | Kudang | 18 |
28 | Kau-ur | 17 |
29 | Elephant island | 18 |
30 | Farafenni (Prawns housse) | 20 |
31 | Kemoto point hotel | 35 |
01/02/01 | Banjul | 31 |
Total milles retour | 155 | |
TOTAL Gambie | 313 | |
04/02/01 | Arrivée à Dakar après une escale à Djifère et une autre à Sali | 100 |
TOTAL PERIPLE | 519 |
La suite : Le Sénégal par les pistes |