LE FLEUVE SALOUM |
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Après un mois et demi passé à Dakar, il est temps de reprendre la
navigation, d'aller voir ce qui se passe un peu plus loin mais surtout de fuir les
trépidations de la capitale sénégalaise. Après de dithyrambiques témoignages sur le
Saloum, nous n'hésitons guère et optons pour ce fleuve situé à 60MN au sud de Dakar.
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24 Nov. 2000 Dakar-Sali Après avoir rempli les réservoirs, nous filons au SE vers le Saloum avec une première étape à Sali, le plus grand centre touristique de l'Afrique de l'Ouest. Le vent d'Est nous contraint à naviguer au prés qui reste cependant confortable car la mer est calme, du fait de la protection de la presqu'île du cap vert, . Nous nous arrêtons dans ce haut lieu du transat et du jet ski uniquement pour y passer la nuit et ainsi scinder la descente en deux jusqu'à l'embouchure du Saloum. L'endroit n'offre aucun intérêt puisqu'il n'y a que des complexes hôteliers plus ou moins bien fondus dans le style et la végétation africaine.
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La carte de la région du fleuve SALOUM | |
Notre parcours est représenté par le tracé bleu. Les carrés rouges sont les mouillages. |
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25 Nov. 2000 Sali - Mar Lodj Pour rentrer dans le Saloum, il existe 2 passes : celle de Djifère au nord et quelques milles plus au sud celle de Sangomar, empruntée principalement par les bateaux ravitailleurs. L'entrée côté Djifère n'existait pas il y a encore 10 ans. C'est une forte tempête qui a emporté un bout de terre donnant ainsi naissance à cette nouvelle passe. Le village implanté là se fait malheureusement grignoter petit à petit par la mer et déjà, les vestiges d'un ponton et d'une tourelle sont les signes annonciateurs de la fin de Djifère.
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Partis sous voiles de Sali, nous devons bien vite poursuivre au moteur car
la brise thermique s'essouffle dès que le soleil monte. La nav' jusqu'à l'embouchure n'est pas de tout repos entre les pirogues de pêcheurs et les très nombreux fanions signalant les filets. Nous naviguons dans la bande des 10 mètres de fond et pourtant nous sommes à presque 10MN (environ 20km) des côtes. Si nous voulions, nous pourrions presque jeter l'ancre et mouiller là, "en pleine mer". Nous entrons dans le Saloum sans problème grâce aux instructions, suivies à la lettre, des marins chevronnés du club : |
![]() Le village de Djifère à l'entrée du Saloum Le retour des pêcheurs |
Ces conseils, bien précieux, nous ont évité l'échouage sur les nombreux bancs de sable bouchant la passe.
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Entrer dans le Saloum c'est pénétrer un incroyable dédale de bras de
mer où les palétuviers, les pieds dans l'eau saumâtre et la tête au soleil, abritent
des milliers d'oiseaux : pélicans, sternes, aigrettes (grand héron blanc et gris),
rapaces, échassiers et plein d'autres encore que, malheureusement, nous ne connaissons
pas.
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![]() La mangrove : une ligne verte là où la mer et le ciel se rejoignent |
La mangrove, impénétrable barrière de branches et de
racines plongeant dans l'eau salée, borde les rives des bolons (nom local donné aux bras
d'un fleuve). Le Saloum, région plate, est essentiellement fréquenté par des pirogues. De toutes tailles et très bariolées, elles peuvent embarquer de 1 à 20 personnes pour les plus grandes. A rames, à voile ou à moteur, tout le monde les utilise : les hommes pour la pêche, les femmes pour porter les produits frais au marché, sans compter bien sûr les transports collectifs. |
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Notre première escale fluviale est à 3 km du village de Mar Lodj, sur le
bolon Dangane, le premier sur la gauche en remontant le fleuve à partir de Djifère. Et pour notre première soirée dans le Saloum, nous savourons la quiétude du lieu. Madeo est immobile sur les eaux. C'est comme s'il était au sec, rien ne bouge.
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![]() Levé de soleil sur Mar lodj |
Levés avec le soleil, nous profitons de la fraîcheur
matinale pour aller au village - le seul chrétien en pleine région musulmane - assister
à la messe dominicale donnée au son des percussions. Les hommes du côté droit de
l'église, les femmes de l'autre, tous écoutent la sainte parole donnée en wolof et en
français par un prêtre sénégalais. AMEN ! Ronan tenant absolument à profiter de notre présence en terre non musulmane pour découvrir le goût du cochon de lait, nous voici partis - entourés d'une kyrielle de gamins agrippés à nos mains - en quête d'un porcin susceptible de satisfaire l'appétit du skipper. Nous finissons par trouver "la bête" qui doit encore être égorgée et étripée. BEUURKKK !! Une fois le travail de boucherie effectué - par des locaux, rassurez-vous - nous rentrons au bateau, sous un soleil de plomb. Ronan porte le sac dans lequel ce trouve l'animal dégoulinant encore de son sang. Moi qui marche derrière, je suis carrément écurée. D'autant plus qu'il reste encore à le découper. Pour cela nous faisons appel à un gardien, travaillant à la construction d'un camp de lodges non loin de Madeo. La jeune chair est savoureuses quoique pesante par cette chaleur infernale et Ronan va déclarer forfait au bout de quatre jours d'orgie porcine.
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27 Nov. 2000. Mar lodj - Iles du Diable Notre prochaine étape nous conduit aux îles du Diable, situées au milieu du Saloum en remontant vers le village de Foundiougne. C'est en essayant d'aborder celle la plus à l'écart que nous faisons notre première expérience de l'échouage sur banc de sable, grand piège des fleuves et de ses abords. Pourtant, avec un bon sondeur, un faible tirant d'eau (ce qui est notre cas avec seulement 90cm), une observation des changements de couleur de l'eau, une carte détaillée et un peu de chance, on peut les éviter (enfin pas toujours). Dans le cas présent, le côté trop optimiste du skipper face aux mathématiques 80cm affichés sur le sondeur (je rappelle que notre tirant d'eau est de 90cm) fait que nous plantons Madeo. Deux solutions s'offrent alors à nous pour nous en sortir : attendre que la mer monte ou alors tirer Madeo en arrière hors du piège. Nous optons pour l'immédiat, la deuxième solution. Ronan part donc avec l'annexe mouiller une ancre à l'arrière. Nous pouvons ainsi haler MADEO, à l'aide des winchs hors du banc vaso-sablonneux et poursuivre notre route vers une île plus accessible. Le Saloum nous a baptisé de son sable et nous retenons la leçon : écouter le sondeur et développer ses sens d'observation.
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28 Nov. 2000 Iles du Diable - Foundiougne Foundiougne est un grand village sur la rive droite du Saloum. Lorsque nous arrivons en vue, une quarantaine de voiliers est déjà au mouillage. Y aurait-il une nouvelle marina dont personne nous aurait parlé ? En fait, il s'agit d'un groupe de plaisanciers, appartenant à une association genre "Rallye du soleil", en escale avant la traversée vers le Brésil. Nous n'aurons pas l'occasion de discuter avec eux car notre arrivée correspond à leur départ et donc nous nous retrouvons le soir seul au mouillage face un hôtel dont les 4 étoiles deviennent filantes par manque d'entretien et de clients. Nous profitons du ponton pas encore branlant pour débarquer et aller visiter le village. Par chance, nous tombons le jour du marché hebdomadaire ce qui va nous permettre de faire un avitaillement de frais. Malheureusement, nos courses restent succinctes car les légumes sont peu nombreux et les fruits rarissimes. Nous dégotons tant bien que mal quelques tomates-cerise, un chou, des carottes et une papaye. "Mais de quoi vivent-ils ?" nous demandons-nous à la vue de ces étals clairsemés. Nous sommes bien loin du marché Kermel de Dakar où fruits&légumes sont de qualité et à profusion. Ici, loin de la capitale, manioc, riz, patates et heureusement poissons constituent le régime journalier des sénégalais. Ce n'est pas la joie dans les assiettes et c'est pourquoi nous sommes épatés par leur joie de vivre et leur gentillesse.
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29 Nov. 2000 Foundiougne - Bolon de Silif Histoire de sortir du cours du fleuve, nous décidons de nous aventurer dans le bolon de Silif, en face de Foundiougne, sur la rive gauche du Saloum. |
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Au fur et à mesure de notre progression, le bolon se
resserre et la végétation se raréfie. Nous mouillons en face du seul bosquet d'arbustes au milieu duquel trône majestueusement un baobab. |
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![]() Un baobab |
Le bolon SILIF |
Madeo sur le calme Silif |
A la nuit tombée, Madeo et son équipage sont seuls
au monde sous les cieux étoilés, dans le silence à peine troublé par le chant d'un
grillon solitaire et sous un croissant
de lune se reflétant dans l'eau lisse comme un miroir. Ô temps, suspend ton vol car qu'est ce qu'on est bien ! |
30 Nov. 2000 Bolon de Silif - Embouchure du Sangako L'itinéraire établi prévoit de rejoindre la rivière Diomboss, dans le sud du Saloum. Pour cela, nous devons embouquer le bolon Sangako et donc rebrousser chemin en redescendant le Silif et le Saloum. Une fois de plus la navigation est des plus "pépère". Le pilote automatique barre pour nous cependant que Ronan veille aux bancs de sable et aux pirogues. Moi, pendant ce temps, profitant de la fraîcheur matinale (20° dans le bateau), je m'active en cuisine : préparation du déjeuner, élaboration du pain, fabrication des yaourts. Dès midi, la chaleur devenant caniculaire (35° à l'intérieur), il est en effet vraiment difficile de faire quoi que ce soit. Même allongé pour lire, on transpire ! Mais ne nous plaignons pas, On pourrait être en France, engoncé sous 3 épaisseurs de vêtements !!! Comme d'habitude, nous arrivons à destination vers midi et mouillons à l'embouchure du bolon. Cet après-midi, comme les autres, va être partagé entre sieste, écriture pour Ronan, aquarelle pour moi, petit tour en annexe pour voir ce qui se passe là ou Madeo ne passe pas, récolte de coques sur les bancs de sables et cueillette d'huîtres sur les racines des palétuviers.
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Ramassage des coques sur un banc de sable |
La Récolte des huîtres de palétuvier |
1er Déc. 2000 Embouchure du Sangako - Quelque part au milieu du Sangako Notre descente du Sangako est paisible, aussi vais-je m'attarder un peu sur la pêche. Le Saloum est un fleuve célèbre pour ses eaux poissonneuses. Preuve en est les nombreux pêcheurs rencontrés au gré des flots, les slaloms entre les filets et autres casiers et surtout les circuits organisés de pêche au gros pour les toubabs (c'est comme cela que l'on appelle les blancs). Aussi, armés d'une belle canne, de ce qui se fait de mieux en terme de moulinet et de beaux appâts bien appétissants (des rapalas), nous voici parés pour pêcher le barracuda, le thiof (mérou local), la carpe rouge, la carange, la raie... Tous les jours, notre belle ligne est à l'eau. Tous les jours, nous la voyons frétiller à la traîne, prête à s'offrir aux premières écailles venues. Et tous les jours nous sommes...bredouilles ! Si, si, je vous assure ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous ne ramenons rien. Et à chaque fois que l'on raconte nos déboires au fil des rencontres, nos auditeurs ouvrent des yeux gros comme des soucoupes et ne nous croient pas tellement il est invraisemblable de ne rien pêcher.
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Aux grands maux, les grands remèdes : Ronan décide d'aller titiller
lui-même les poissons avec de bien bons petits appâts à base des restes frais d'un
poisson acheté la veille. Il passe donc l'après-midi à faire vivre sa ligne dans un
trou de 15m, repéré au sondeur. Son travail sera récompensé puisqu'il nous ramènera un joli poisson de ...100g ! A moi d'improviser un dîner avec les moyens du bord ! |
![]() Le joli petit gardon !! |
2 Déc. 2000 Milieu du Sangako - Toubakouta Notre prochaine escale se nomme Toubakouta. Pour rejoindre ce village, nous continuons notre descente du Sangako, traversons la rivière Diomboss pour entrer dans le bolon Bandiala. Les villages alternent avec mangrove et paysages de savane.
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La savane |
![]() Un village sur la rive |
A partir de maintenant, nous avançons un peu à
l'aveuglette car nous n'avons plus de carte de détail avec les emplacements des bancs de
sables. Aussi sommes-nous d'autant plus vigilants à la couleur des eaux et au sondeur. Nous taperons quand même 3 fois avant l'arrivée, mais une bonne marche arrière nous sort systématiquement du sable, suivie de louanges envers le dériveur qu'est Madeo. Toubakouta est THE village africain dans toute sa splendeur. La rue principale en terre est bordée d'une alternance de cases, de petites échoppes où les denrées sont vendus par tas parfaitement empilés - 3 citrons verts, 5 carottes, 4 oignons - et d'artisans qui, avec quelques planches et des tubes métalliques, assemblent des carrioles, principal moyen de locomotion avec la pirogue. Les rares véhicules motorisés sont les bus et les taxis-brousse (je ne parle pas des 4X4 appartenant aux hôtels du coin) dont nous faisons l'expérience pour nous rendre au village d'à côté où l'on nous a certifié qu'il y a des fruits, contrairement à Toubakouta. Arrivés à Missirah, il n'y a pas plus de fruit que de poisson au bout de notre canne à pêche. Devant notre déception, le chauffeur du taxi-brousse nous conduit très gentiment dans une bananeraie - le terme étant un peu pompeux vu qu'il n'y a que 5 bananiers ! - où nous négocions un régime de bananes. Elles sont encore vertes mais ne devraient pas tarder à mûrir. Aussi, avec près d'une cinquantaine de bananes, nous sommes tranquilles pour un moment. Si les bananiers et autres arbres fruitiers sont rares, la flore n'en est pas moins riche. Cette partie Sud du Saloum est en effet beaucoup plus arborée que le Nord. Les forêts classées y sont nombreuses et la mangrove beaucoup plus exubérante.
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La mangrove |
![]() Une forêt classée |
Nous restons 2 jours à Touba', le temps pour Ronan de disputer quelques parties de pétanque avec les autochtones. | |
4 Déc. 2000 Toubakouta - Embouchure du Bandiala
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L'embouchure du Bandiala donne sur la mer, à quelques kilomètres de la
Gambie. Nous nous arrêtons dans le dernier bolon avant la mer pour nous imprégner une
dernière fois de l'atmosphère du fleuve. Nous en profitons pour remonter en annexe sur quelques milles un petit bolon étroit.
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Un village au détour d'un bolon |
5 Déc. 2000 Embouchure du Bandiala - Ile des oiseaux Le retour à la mer par la sortie du Bandiala est difficile car une barrière de brisants fait face à l'embouchure. De plus le coté droit est fermé par un banc de sable. Les 2 possibilités de sortie sont soit de contourner les brisants par la gauche soit de couper entre les premières déferlantes et la fin du banc de sable. Des pirogues empruntant ce passage, nous les suivons avec les yeux rivés à la fois sur le sondeur et les déferlantes à 100m de là. Au fur et à mesure de notre progression, les fonds remontent. 5m, 4m, 3m, 2m, 1m50. C'est vraiment la profondeur limite pour passer avec Madeo. Mais comme on voit nettement la fin du banc de sable à 100m devant, on prie et on continue d'avancer. 1m : Madeo surfe sur les vagues, on y croit, on va passer, plus que 50m avant de retrouver des profondeurs acceptables. 90cm, 80cm : PLONG...., Madeo est planté. Et M....E ! Il n'y a plus qu'à attendre que la marée remonte. On jette l'ancre et on calcule dans combien de temps on reflottera. A priori dans 3 heures. Cependant Madeo roule, tangue, il est ballotté dans tous les sens, sa coque cogne durement contre le fond, le gréement couine, gémi, on en est malade pour lui. Madeo n'est pas du tout content de ce qui lui arrive et pour nous le faire comprendre il sort de ses gonds, ou plutôt le gouvernail sort de ses charnières (exactement de la même manière qu'on dégonde une porte). AH QUELLE "POUAAAASSE" ! Heureusement la plate-forme arrière l'empêche de partir à la dérive, on l'arnache quand même au balcon, on met des pare-battages pour protéger la coque du gouvernail fou et on réfléchie à comment le remettre. Il faut préciser qu'il pèse à peu près 100Kg. Imaginez-vous en train de remettre dans ses gonds une porte de 100kg, qui brinquebalerait dans le vent et les coups portés par des lutins mal intentionnés.... Notre salut vient de pêcheurs à qui nous demandons main forte. Après 2 tentatives veines, il s'avère qu'il n'y a toujours pas assez d'eau pour que le safran reste en place. La pirogue nous remorque donc tant bien que mal vers une zone plus profonde et en deux temps trois mouvements, notre safran a retrouvé la position qu'il n'aurait jamais dû quitter. Reste à discuter le prix du service. Là, ça pousse des cris indignés, ça rue dans les brancards, les esprits s'échauffent malgré toute lareconnaissance que nous leur devons. Des 500F demandés par les pêcheurs, nous marchandons jusqu'à 150F et un paquet de cigarettes avec briquet. Ce à quoi je rajoute une casquette et un T-shirt. Ce à quoi ils nous piquent quelques unes de nos fameuses bananes vertes, suspendues au portique, ainsi que le cordage ayant servi au remorquage. Mais qu'importe, sans eux on aurait vraiment galéré. Nous repartons vers l'île des oiseaux à une allure d'escargot, prêts à faire marche arrière si le sondeur affiche moins d'1m50. Je monte dans le mât, sur les barres de flèches pour repérer le parcours entre les bancs de sable et du haut de mon perchoir je guide Ronan vers le bleu plus profond. En milieu d'après midi nous mouillons dans 5m d'eau. 5m, Ah, quel chiffre divin ! Épuisés mentalement et physiquement, nous reportons la visite de l'île au lendemain. |
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6 Déc. 2000 Ile des oiseaux - Djifère Fort de la leçon de la veille, nous partons en annexe sonder avec un fil à plomb et repérer le chemin pour quitter l'île. |
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Une petite balade sur la plage de sable blanc, les pieds dans l'eau claire et il faut déjà repartir avec la marée. Je remonte dans les barres de flèches rejouer la vigie et c'est avec beaucoup de soulagement que nous voyons les fonds descendre progressivement. | ![]() La plage de l'île des oiseaux |
Au revoir le Saloum. Bien que tu aies voulu nous retenir
dans tes pièges vaseux et sablonneux, nous sommes enchantés par notre séjour. Nous
gardons de toi les souvenirs :
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7 Déc. 2000 Djifère - Sali La sortie de Djifère se passe mieux que la veille car la houle s'est bien calmée. La remontée vers Sali se fait en deux temps : voile au départ puis moteur à l'arrivée. Nous retrouvons l'équipage du bateau Java , des fidèles du CVD, bloqués depuis 2 semaines suite à un problème moteur. Ils ne savent pas quand ils pourront repartir pour le Saloum. Nous ne descendons même pas à terre. |
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8 Déc. 2000 Saly - Dakar Partis à la voile de Sali, nous finissons au moteur car le vent nous a abandonné, une fois de plus. Nous faisons un arrêt à Gorée le temps pour Ronan d'examiner la coque de Madeo afin de voir les dégâts causés par le banc de sable - nous nous en tirons bien puisque seul l'antifouling de la semelle est parti, OUF - et de faire une belle chasse : 1 petite carange, 2 sars et une seiche qui viennent s'ajouter aux 2 superbes maquerelles pêchées à la ligne pendant le retour. De bons dîners en perspective ! |
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La suite : Le fleuve GAMBIE |